Sous le haut patronage du Président Ismaïl Omar Guelleh, Djibouti inaugure l’Hôpital Al Shifa, symbole d’une santé publique en pleine renaissance
À Djibouti-ville, la chaleur du matin ne décourageait pas la foule venue assister à l’événement. Sous les drapeaux claquant au vent et les regards empreints d’émotion, le Président Ismaïl Omar Guelleh a officiellement inauguré ce matin l’Hôpital Al Shifa, une infrastructure hospitalière ultramoderne destinée à transformer durablement le paysage sanitaire du pays.
Ce projet, porté par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et soutenu par le gouvernement djiboutien et ses partenaires, se présente comme l’un des chantiers de santé publique les plus ambitieux de la dernière décennie. Avec ce nouvel hôpital, Djibouti affirme sa détermination à offrir à chaque citoyen un accès équitable et de qualité aux soins, tout en posant une pierre de plus dans la construction d’un État moderne et solidaire.
Un modèle de partenariat public
Le Président Guelleh, fidèle à son engagement pour une gouvernance sociale inclusive, a tenu à saluer le rôle central joué par la CNSS. Dans son allocution, il a loué « la vision, la persévérance et le dévouement » de l’équipe menée par sa directrice générale, Deka Ahmed Robleh. Sous son impulsion, la CNSS a su mobiliser ses ressources, ses réseaux et ses compétences techniques afin de mener à bien un projet de cette envergure.
L’Hôpital Al Shifa n’est pas seulement un établissement de soins. Il représente une nouvelle approche de la santé publique djiboutienne, fondée sur la complémentarité entre institutions étatiques et partenaires sociaux. Ce modèle de coopération, désormais inscrit dans la politique nationale de santé, traduit la volonté d’un État qui place le bien-être de ses citoyens au cœur de son action.
Une infrastructure aux standards internationaux
Situé à la périphérie de la capitale, l’Hôpital Al Shifa s’étend sur plusieurs hectares et dispose d’équipements médicaux de dernière génération. Ses blocs opératoires, laboratoires, unités de soins intensifs et services d’imagerie médicale sont conçus selon les normes les plus strictes en matière de qualité et de sécurité. L’établissement abrite également un centre de formation continue destiné au personnel médical et paramédical, confirmant la volonté du pays de renforcer, à long terme, ses capacités humaines dans le domaine de la santé.
Les architectes et ingénieurs, pour la plupart djiboutiens, ont veillé à allier modernité et durabilité : des panneaux solaires alimentent une partie du bâtiment, tandis que la gestion automatisée de l’eau permet de minimiser la consommation dans ce pays où chaque goutte compte.
Vers une santé plus inclusive
Le lancement de l’Hôpital Al Shifa intervient dans un contexte où les enjeux de santé publique sont cruciaux. Les autorités souhaitent désengorger les structures existantes, améliorer la qualité des soins et offrir une alternative médicale aux patients jusque-là contraints de se rendre à l’étranger. Pour de nombreuses familles djiboutiennes, cet établissement incarne enfin l’espoir d’une prise en charge complète sur le territoire national, dans des conditions dignes des meilleures institutions régionales.
Mais au-delà de ces considérations techniques, le projet porte une charge symbolique forte : celle de la confiance retrouvée dans les capacités du pays à innover et à s’élever par lui-même. Al Shifa devient, en ce sens, un manifeste du Djibouti de demain — confiant, ambitieux et solidaire.
L’engagement de la CNSS : un levier de transformation
Depuis sa création, la CNSS s’est affirmée comme un acteur majeur du développement social et économique. Sous la direction de Deka Ahmed Robleh, elle a multiplié les initiatives — de la modernisation du régime de retraite à l’extension de la couverture maladie universelle — avant de franchir une nouvelle étape décisive avec la concrétisation de ce projet hospitalier.
Lors de la cérémonie, madame Robleh a rappelé que « la santé est la première richesse d’un peuple » et que cet hôpital se veut « un outil de justice sociale avant tout ». Ses mots ont résonné auprès d’une population jeune, avide d’opportunités et consciente que le progrès économique n’a de valeur que s’il s’accompagne d’un mieux-être collectif.
Une opportunité pour la diaspora djiboutienne
L’Hôpital Al Shifa ouvre également un horizon nouveau pour la diaspora djiboutienne. Nombreux sont les Djiboutiens vivant à l’étranger — en Europe, au Canada ou dans les pays du Golfe — qui contribuent déjà activement à la vie économique du pays. Ce projet leur offre désormais un ancrage concret dans le domaine de la santé.
D’abord, sur le plan médical : les médecins, chirurgiens et chercheurs issus de la diaspora pourront collaborer avec leurs homologues locaux via des programmes d’échanges professionnels, de téléconsultation ou de formation continue. Le ministère de la Santé envisage d’ailleurs de mettre en place un réseau numérique de coopération médicale internationale, où l’Hôpital Al Shifa tiendra le rôle central.
Ensuite, sur le plan social et économique : de nombreux membres de la diaspora envoient régulièrement des fonds à leurs familles pour des soins. Grâce à une meilleure infrastructure locale, ces dépenses pourront désormais être canalisées vers des services de santé nationaux de qualité, réduisant ainsi les coûts liés aux évacuations sanitaires à l’étranger. Ce changement pourrait non seulement alléger le fardeau financier des familles, mais aussi renforcer la confiance de la diaspora envers le système national.
Enfin, la diaspora pourrait devenir un partenaire de développement direct. Des initiatives de mécénat médical ou de cotisations santé transfrontalières sont à l’étude. L’idée : permettre aux Djiboutiens résidant à l’étranger de contribuer à la modernisation du secteur tout en bénéficiant, pour eux-mêmes et leurs proches, d’un accès privilégié aux services médicaux d’Al Shifa.
Al Shifa, un pont entre générations
L’inauguration de l’Hôpital Al Shifa dépasse la seule dimension institutionnelle. Elle revêt une portée humaine et générationnelle. Pour les parents présents à la cérémonie, c’est l’assurance que leurs enfants grandiront dans un pays qui soigne et protège. Pour les jeunes, c’est un signe de confiance dans leurs perspectives d’avenir, symbolisé par la possibilité d’exercer des métiers de la santé dans un environnement de haut niveau.
C’est aussi un appel lancé à l’élite scientifique et médicale djiboutienne installée à l’étranger. En mettant à disposition ce nouvel outil de santé publique, le gouvernement espère catalyser un retour de compétences et une circulation des savoirs, favorisant une dynamique d’innovation.
Une vision portée par la présidence
Sous la présidence d’Ismaïl Omar Guelleh, Djibouti a multiplié les investissements dans les infrastructures stratégiques — ports, chemins de fer, zones logistiques — mais aussi dans les secteurs humains tels que l’éducation et la santé. L’Hôpital Al Shifa s’inscrit dans cette vision de long terme : celle d’un État qui investit autant dans ses citoyens que dans sa croissance économique.
Les observateurs estiment que ce nouvel hôpital pourrait devenir un modèle de coopération régionale en Afrique de l’Est, notamment dans le domaine de la recherche médicale et des urgences transfrontalières.
Un nouveau chapitre pour la santé djiboutienne
À la fin de la cérémonie, alors que les invités quittaient lentement les lieux sous le soleil de midi, une phrase résonnait encore dans les conversations : « Al Shifa, c’est le souffle d’un Djibouti qui guérit. »
Au-delà de la rhétorique, l’image n’est pas anodine. Dans un monde où les inégalités de santé se creusent, le petit État de la Corne de l’Afrique vient de prouver qu’une vision collective, portée par la volonté politique et la solidarité nationale, peut transformer durablement la vie des citoyens.
Pour la population comme pour la diaspora, l’Hôpital Al Shifa n’est pas seulement un établissement médical : c’est un symbole d’espérance renouvelée et un jalon décisif sur le chemin d’un Djibouti résolument tourné vers l’avenir.
